FROB
artiste-peintre

 » Frob est un promeneur. De ceux qui arpentent le paysage, seul, attentif, pour y trouver des liens innés. Il fait trace de ces déambulations dans un graphisme foisonnant. Si son travail fait penser instinctivement aux grapheurs New-Yorkais des années 80 (Haring, Basquiat, Schardf), c’est peut être plus du côté de Richard Long et de ses allers et retours incessants qu’il faut chercher un héritage. Ces contours noirs se font organiques, arachnéens et nous offrent à voir un paysage reconstitué, riche et hypnotique.
Frob est un insomniaque. De ces heures noires à explorer les pourquois, inlassablement, obsessionnellement, il défait les entraves. Son dessin se fait rhizome, souterrain, liant chacun à chaque chose. Il nous offre une réponse, cartographie un parce que aux rapports que lui seul peut voir. Les lieux, les gens, les émotions et leurs couleurs sont réunis en un plan unique, rassurant.
Frob est un passionné. Son travail évolue au fil des recherches, son utilisation de la couleur se fait plus libre, et ses œuvres récentes gagnent en matière, en épaisseur. »
Pauline Deville.

Né en 1970, FROB a toujours dessiné sur des bouts de cahiers. Pendant ses études de droit, il s’évadait des bancs de la faculté en croquant ses semblables, inspiré aussi par les longues litanies de ses passionnants professeurs. Il travaille aujourd’hui a son compte, le jour et puis la nuit, insomniaque, il dessine sur des carnets et peint sur toiles. Il aime le café. Il aime aussi la BD et ça se voit dans ses compositions aux larges traits noirs. Initialement porté sur des portraits crachés, il évolue aujourd’hui sur une forme de naif, brut, figuratif libre (c’est du moins ce que lui indiquent ses proches bien informés). Il aime avoir un gros feutre noir dans la poche et des tubes et pots d’acrylique jamais trop loin (sauf en journée car il travaille). Il apprend découvre, expérimente en permanence. Phénomène récent et curieux : quand il n’a pas peint depuis 2 jours, il est pris de petits tremblements à la main gauche.
Un système de « collections » successives tend à éclairer le travail de FROB. Les suites expérimentations sous influences se traduisent par des lots de toiles de nature similaire. Cela permet aussi de percevoir une évolution sur le long terme depuis les originales têtes de Frob vers des univers beaucoup moins figuratifs comme la collection « Organiks » ou bien « Broullis ».
Une constante cependant : le trait noir épais, tout droit issu de l’influence inconsciente de la BD, structure l’image, organise l’espace nécessairement chaotique. La multitude et le bazar. Des formes qui deviennent personnages. Dans un ensemble disparate, un rond dans un rond devient un oeil et de là, ce qui l’entoure devient un personnage ou une bestiole. Des formes puis des couleurs souvent. Le rose surtout car la chair est tendre et le rose invite à venir caresser la toile

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