J’ai commencé la sculpture à la tronçonneuse à l’âge de 16-17 ans, en autodidacte, en parallèle du lycée. Prenant vraiment du plaisir dans ce domaine, j’ai pensé à en faire mon métier et j’ai entamé des études dans l’artisanat d’art, à l’Ecole Boulle où j’ai étudié les techniques académiques de la sculpture sur bois. Cela m’a poussé à m’intéresser à l’anatomie des corps, à la logique des positions et du mouvement.
Aujourd’hui, je m’intéresse particulièrement à l’humain. C’est un sujet qui me passionne.
J’ai comme l’impression de créer un monde parallèle en révélant ce qui se cache au cœur du bois. J’ai une approche plutôt classique, je tente de figurer notre réel en appliquant au mieux des règles anatomiques. J’aime travailler les corps et les visages de personnages au regard souvent perdu dans le vide, certainement mélancolique, qui laisse à chacun la possibilité de se raconter son histoire.
Ma démarche s’inscrit moins dans le résultat final que dans le processus de création. La sculpture est pour moi un instant d’évasion, comme lorsqu’on est immergé dans un film au cinéma. Je vais naître un protagoniste, j’imagine un bout d’histoire et le raconte par image.
Je me laisse inspirer par les illustrations des livres, les vestiges des différentes civilisations, sculptures, architectures, peintures, mosaïques- par la nature, par les histoires bibliques, mythologiques, les contes et les chansons, par mon histoire, par notre histoire commune… Le
champs des possibles me semble infini.