Empreinte de poésie et de légèreté cristalline, les Gnossiennes d’Erik Satie nous
ouvrent d’intemporels espaces dans lesquels l’âme à l’écoute est invitée à flâner, à
rêver, laisser l’imaginaire guider ses pas. La liberté de peindre, du regard, de
nouveaux paysages, des formes nouvelles, des saisons hors des saisons. Avec
Satie, le rêve est roi et la liberté une respiration fraîche et claire au cœur bercé.
Paris. Le jour se lève à peine. Le ciel se débarbouille et découvrent lentement les
toits de leurs couvertures. Au-dessus du monde, Erik Satie s’en est allé percher son
imaginaire sur un fil musical qui n’appartient qu’à lui. Il est libre. Hors de tout
compromis, loin de toute attente. Point d’illusion : la musique ne fait que le traverser,
elle ne lui appartient pas. Alors il en sourit, s’en amuse, la rejoint et disparaît avec
elle le temps de cet instant de pur bonheur qu’est celui de la création.
